Le bonheur est dans le pré ?

                 Première partie,
Les deux bambis.
 

Nous sommes en 2007, dans la campagne bretonne. Dans un écart, comme une île déserte, au milieu des champs de blé et de maïs. Ni village ni hameau, seulement une succession de petites maisons accolées les unes aux autres pour former une longère qui comprend à la fois les habitats des hommes et des bêtes et les abris pour le bois et le fourrage, modèle typique des fermes de la région.
 

Dans les prés, au nord des bâtiments, broutent trois juments Kalinka, Bonnie et Naïda qui ont bien mérité leur retraite paisible, un border-collie veille sur elles. Par les fenêtres de la maison, on peut surveiller leurs allées et venues dans les clos où elles pâturent.
 

Le soir, on aperçoit au loin l’éclat du phare du cap Fréhel, et à l’horizon proche la lumière du château d’eau, on s’attarde pour humer les odeurs de la prairie, on entend renâcler les chevaux, un chien aboie dans une ferme voisine, le chant des grillons est assourdissant… sentiment de paix, on tire les volets.
 


 

En ce début d'été, le temps est « breton » : éclaircie, averse, averse, éclaircie… désespérant pour faire le foin. La vie au clos est paisible, le chat, Naphtaline traque les petits rongeurs trop hardis et surveille les couvées de l'année, pendant qu’Ubac, le chien, garde son troupeau.
 

Cet après-midi-là, deux gros lièvres, gambadent au loin dans le champ. Ils auront, par bonheur, survécu à la saison de la chasse ! Pourtant si on y regarde de plus près, ils n’ont pas de grandes oreilles et leurs déplacements sont surprenants, de quel animal s’agit-il ? C’est après une longue observation qu’on identifie deux faons ! Biche ou chevreuil ? difficile à dire, ils sont si petits, dissimulés par les hautes herbes, puisque le foin n’a pas encore été coupé.
 

L’histoire est simple en vérité, c’est un éleveur voisin qui l’a racontée. Il veut avoir des daims dans sa propriété, deux s’échappent de la caisse où ils sont transportés avec leurs congénères et les fugueurs ne peuvent être rattrapés. Impossible de les appâter avec de la nourriture, impossible de les faire rentrer dans le parc clos qui les attend.
 


 

Les voilà donc en liberté dans la prairie des juments.
 

Les deux fugueurs sont de petites femelles, elles vont désormais grandir sous l’œil bienveillant du chat, du chien et des chevaux et sous l’œil émerveillé des humains.
 
FIN de la première partie, à suivre ->

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